Comme tous les mammifères, le chat est un vertébré : il est doté d'un squelette, qui est composé d'un grand nombre d'os - autour de 250, soit globalement une quarantaine de plus que celui de l'être humain.
Même si son ossature est très souple et flexible, il peut comme les autres vertébrés être victime d'une fracture. Le cas échéant, il faut être en mesure d'en repérer les symptômes, et savoir comment réagir pour lui venir en aide du mieux possible.
Comme n'importe quel autre animal vertébré, un chat peut souffrir d'une fracture. Ce terme désigne le fait qu'un ou plusieurs de ses os se cassent, partiellement voire totalement, le plus souvent à la suite d'un choc violent.
Le cas échéant, l'os touché n'est plus solidaire du reste de l'organisme : il peut donc sortir de son emplacement habituel, voire dans les cas graves percer les tissus alentour et causer d'autres problèmes (hémorragie interne...). On parle par exemple de :
En théorie, n'importe quel os peut subir une fracture. Dans la pratique, ce sont les pattes (fémur, tarse, métatarse, etc.), la queue, le crâne, la mâchoire, les côtes, la colonne vertébrale et le bassin qui sont le plus souvent touchés.
Chez le chat comme chez n'importe quel autre vertébré, une fracture peut survenir dans toutes sortes de situations. Toutefois, certaines sont plus à risques que d'autres.
Le cas le plus fréquent chez le chat est une collision avec une voiture (ou un autre véhicule) : le choc peut ne pas être assez violent pour causer un décès, mais suffisamment pour casser un ou plusieurs os. Il s'agit souvent aussi d'une chute (depuis un balcon, un arbre, une fenêtre...), si le chat ne parvient pas à se retourner à temps et/ou si la hauteur est trop importante. La fracture va alors souvent de pair avec d'autres problèmes : une hémorragie, une torpeur, un état de choc... Mais concrètement, n'importe quel choc un peu violent est susceptible de casser un ou plusieurs os.
Dans certains cas particuliers, la fracture a pour origine non pas un traumatisme, mais une maladie. Cela se produit souvent en cas de tumeur osseuse. Néanmoins, ce cas de figure demeure très rare et minoritaire chez la gent féline.
Dans tous les cas, il faut savoir qu'une carence avancée en calcium et/ou une ostéoporose (maladie caractérisée par une densité osseuse anormalement faible) augmentent le risque de fracture, quelle qu'en soit la cause.
Un chat peut se faire une fracture ouverte : cela signifie qu'un morceau de l'os cassé a traversé la peau et est en partie visible. Il est alors évidemment facile de se rendre compte du problème. Ce cas est toutefois rare, car il faut que l'os sorte largement de sa position habituelle et perfore des tissus.
De fait, une fracture est le plus souvent fermée, c'est-à-dire que l'os cassé reste dans l'organisme, dans une position plus ou moins proche de sa position normale. Différents symptômes permettent tout de même de mettre la puce à l'oreille : un gonflement suspect, un membre formant un angle bizarre avec le reste du corps, une douleur violente au toucher...
N'importe quel os peut être concerné par une fracture : dans la pratique, ce sont surtout les pattes (fémur, tarse, métatarse, etc.), la queue, le crâne, la mâchoire, les côtes, la colonne vertébrale et/ou le bassin qui sont le plus souvent touchés. D'autres symptômes sont alors susceptibles d'être présents, en fonction de la zone. Par exemple :
Si l'on pense qu'un chat a une fracture, il faut évidemment ne pas chercher à le soigner soi-même : on a peu de chances d'y parvenir. Mieux vaut plutôt contacter rapidement un vétérinaire et lui décrire la situation pour avoir son avis.
Si la fracture supposée est fermée, il faut éviter de toucher la zone concernée : patte, crâne, bassin... En effet, on risquerait non seulement de faire mal à l'animal, mais aussi et surtout de déplacer l'os endommagé - et donc de rendre la guérison plus difficile.
S'il s'agit d'une fracture ouverte, la même règle s'impose, mais il convient en plus de s'abstenir de toucher la plaie à mains nues, afin de limiter le risque d'infection. Il est recommandé par contre de la recouvrir d'une gaze aseptisée afin de la protéger des saletés, poussières et microbes. En revanche, il ne faut pas appliquer de pommade, teinture, désinfectant ou tout autre produit sans l'accord préalable du vétérinaire : cela pourrait rendre l'affection encore plus douloureuse et/ou aggraver l'état du petit félin.
Dans tous les cas, il convient de calmer ce dernier du mieux possible puis de l'emmener au plus vite dans une clinique vétérinaire, afin qu'il bénéficie d'une prise en charge adaptée. Dans l'idéal, il faut éviter de le manipuler et le garder aussi immobile que possible (notamment en l'installant délicatement dans sa cage de transport), pour ne pas aggraver son état.
À moins qu'elle soit ouverte, il n'est pas vraiment possible pour une personne lambda d'être absolument certaine qu'un chat a bel et bien une fracture. Les différents symptômes peuvent simplement aider à mettre sur la bonne piste, mais ne sont pas suffisants pour établir un diagnostic précis.
Si on soupçonne une fracture, il convient donc de se rendre sans tarder chez un vétérinaire : seul lui est à même de tirer les choses au clair. Il réalise pour cela une radiographie visant à mettre en évidence une anomalie au niveau d'un ou de plusieurs os, et le cas échéant à constater l'ampleur des dégâts.
Que ce soit pour un chat ou pour tout autre vertébré, le traitement d'une fracture consiste à nettoyer la lésion et à remettre les os au bon emplacement : l'organisme se charge ensuite de recréer les tissus osseux ayant été abîmés ainsi que de consolider les os pour les réparer.
Les modalités exactes de prise en charge dépendent toutefois d'un certain nombre de facteurs : l'emplacement de la fracture, le nombre d'os touché(s), l'étendue de la lésion, la nécessité ou non de remettre certains os en place... En fonction des cas, une opération sous anesthésie générale peut être nécessaire.
Dans les cas les moins graves (notamment si la fracture se situe au niveau d'une patte ou de la queue), la pose d'une attelle ou d'un plâtre est généralement suffisante. Elle permet d'immobiliser le membre atteint et de repositionner les os au bon endroit pendant quelques semaines à quelques mois, le temps que la fracture se répare.
L'avantage de cette méthode est qu'elle est peu invasive et globalement moins chère qu'une opération, même s'il faut tout de même compter autour de 500 euros.
Son principal inconvénient est qu'elle nécessite généralement des radiographies régulières chez le vétérinaire pendant la période de guérison, afin de s'assurer que les os repoussent bien. En outre, il peut être nécessaire de réaliser plusieurs plâtrages différents, notamment si l'on se rend compte sur la radiographie que la fracture ne guérit pas convenablement ou que les os ne se sont pas repositionnés correctement. Cela accroît d'autant le coût global, et implique que la guérison met plus de temps.
Si un plâtre ou une attelle ne suffit pas pour réparer la fracture (ce qui est souvent le cas si elle se situe au niveau de la mâchoire ou du bassin, entre autres), le vétérinaire pratique généralement une opération sous anesthésie générale. Cela permet de remettre les os en place, puis de les fixer avec des plaques, des vis et/ou des broches pour les maintenir dans la bonne position.
Naturellement, une telle opération est plus onéreuse que la pose d'un simple plâtre ou d'une attelle. En prenant en compte à la fois l'opération en elle-même, l'anesthésie et le suivi post-opératoire, son prix peut facilement dépasser les 1000 euros. Par ailleurs, selon les cas, il peut être utile voire conseillé de prévoir une seconde opération dans les mois qui suivent la guérison pour retirer les plaques, vis et/ou broches.
Elle présente toutefois l'avantage de faciliter la cicatrisation des os et de présenter un taux de réussite élevé. Par ailleurs, il n'est généralement pas utile de faire autant de radiographies pour surveiller la consolidation, puisque les os sont fixés lors de l'opération et ne peuvent donc plus bouger par la suite (pendant la convalescence).
Dans l'ensemble, il faut généralement compter entre 500 et 1500 euros pour soigner un chat victime d'une fracture. La fourchette est large, car le montant à débourser dépend de nombreux facteurs : la nature de la fracture en elle-même, son emplacement, sa gravité, le traitement mis en place, les examens post-opératoires...
Naturellement, si une opération est nécessaire, il se situe plutôt dans la fourchette haute (autour de 1000 voire 1500 euros) : c'est le cas notamment en cas de fracture du bassin ou de la mâchoire. Par contre, si un plâtre ou une attelle suffit, les dépenses sont souvent plus limitées : c'est le cas en particulier si la fracture se situe au niveau d'une patte ou de la queue.
Dans tous les cas, si on avait pris soin de souscrire une assurance santé pour chat avant que le problème ne survienne, celle-ci est susceptible de prendre en charge tout ou partie des dépenses vétérinaires - et donc d'alléger un peu la facture.
Ce n'est pas forcément un fait connu du grand public, et pourtant : un chat guérit globalement plus vite d'une fracture qu'un humain. Ainsi, il faut compter autour de 3 ou 4 semaines pour les cas les moins graves, 10 à 12 semaines pour les plus sévères. La durée exacte dépend de divers facteurs : l'emplacement de la lésion, sa gravité, le traitement mis en place, l'âge de l'animal (plus il est jeune, plus vite il récupère), etc.
Pour faciliter la guérison, il faut éviter qu'il ne fasse beaucoup d'exercice pendant sa convalescence. Il convient pour cela de le garder au domicile, et d'éviter de trop le stimuler avec des jouets ou d'autres accessoires impliquant des efforts physiques importants. C'est une période longue et désagréable pour lui, surtout s'il était particulièrement actif ; toutefois, c'est le meilleur moyen pour que sa guérison soit la plus rapide possible, et donc que son calvaire prenne rapidement fin.
Une fois la fracture guérie, une phase de rééducation de quelques semaines à quelques mois s'avère bien souvent nécessaire pour qu'il reprenne pleinement possession de ses mouvements et retrouve sa mobilité d'avant. Des séances d'ostéopathie pour chat, de massages et/ou d'hydrothérapie peuvent alors s'avérer utiles : le mieux est d'en discuter avec le vétérinaire pour savoir quelle(s) option(s) choisir.
Il n'est pas rare qu'un chat se fasse une fracture - le plus souvent à la suite d'un accident ou d'une chute, mais parfois d'un autre traumatisme ou même d'une maladie. Seule l'intervention d'un vétérinaire peut permettre de remettre les os en place (au besoin avec une opération) puis de faciliter la guérison en immobilisant la zone atteinte pendant quelques semaines à quelques mois. Néanmoins, une fois la fracture disparue, l'animal ne retrouve pas forcément immédiatement sa mobilité d'avant : il faut bien souvent passer par une phase de rééducation.
Une fracture est donc pénible pour lui, notamment parce qu'elle affecte son quotidien pendant une durée plus ou moins longue. Toutefois, elle est rarement grave en elle-même.
On ne peut pas forcément en dire autant des autres problèmes avec lesquelles elle va souvent de pair. En particulier, une chute ou un accident entraîne aussi souvent une hémorragie interne : pour le coup, il s'agit généralement d'une urgence vitale, qui nécessite une intervention vétérinaire la plus rapide possible afin de limiter les dégâts sur l'organisme.